Résumé :
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La boisson amazonienne ayahuasca génère de profonds états modifiés de conscience et s’ingère “traditionnellement” lors de rituels dans un but précis : apprentissage, guérison, divination... Le sens de l’expérience est consubstantiel au rituel dans la culture chamanique où l’accès au “monde-autre” appartient au champ des possibles. La globalisation de cette boisson a vu naître de nouveaux usages, tout d’abord dans les religions de l’ayahuasca au Brésil et dans les centres néo-psychothérapiques en Amérique du Sud, puis en “Occident” où de nouvelles intentions sont à l’œuvre : aide artistique, recherche médicale, développement personnel... mais aussi “prises sauvages” décontextualisées, sans but, où le cadre est inexistant et l’expérience ne peut prendre sens. Cette illustration transculturelle de l’importance du cadre lors de la prise de substance psychédélique pointe la nécessité d’un cadre minimum de sécurité et questionne la réponse législative actuelle.
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