Résumé :
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"La désignation d'étranger devient de plus en plus usuelle à Perpignan, ville moyenne frontalière : c'est à dire les Arabes, étrangers de ""l'extérieur"", les Gitans, étrangers de ""l'intérieur"", les sans logis, les routards, les néo-ruraux pauvres, et enfin ceux produits de plus en plus massivement comme étrangers aux destinées que la République prétend encore réserver à ses enfants, les jeunes ""à la rue"", sans formation ni espoir. Et voici que dans ce Perpignan de la régression en spirale, des records nationaux du chômage, des maladies infectieuses, du RMI, ces personnes se regroupent autour d'initiatives qui échappent aux responsables politiques locaux. Les différences qui les séparaient, surtout les différences ethniques, sont alors effacées. Les psychotropes sont omniprésents dans ces mobilisations et masquent le caractère innovateur des nouvelles proximités sociales ainsi manifestées."
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