Résumé :
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"A propos de l'alcoolisme, on utilise un discours triple : discours moral qui dénonce la perte de liberté et le scandale, discours scientifique qui explore toujours plus loin l'intoxication et ses désordres, discours psychologique enfin où se pose le problème des rapports du désir et de l'abus. Or, l'alcoolisation paraît bien l'équivalent d'une manipulation psychopharmachologique, aboutissant à une dénaturation humaine. Elle est le substitut médiocre d'autres expériences, érotiques, mystiques, extatiques avec lesquelles elle a en commun le ""ravissement"", mais l'expérience alcoolique est marquée d'une négativité fondamentale, menaçante, clairement perçue par tous sauf par le buveur."
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