Résumé :
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La question de la filiation fait apparaître l'adolescence comme un carrefour, mais surtout un extraordinaire révélateur des complexités: le fils ou la fille deviennent homme ou femme, puis père ou mère. Autant d'occasions (de nécessités) de s'appuyer sur les exemples du passé, pour les imiter, les refuser, les adapter, etc., et ce, en fonction de la qualité des acquis, des aléas du présent, et de multiples anticipations. Tant d'influences, et parfois si peu de fondements, que les risques sont considérables, allant à l'extrême jusqu'à compromettre la survie même du sujet, l'ensemble de la pathologie psychiatrique à cet âge pouvant se décliner comme autant d'achoppements dans la filiation, d'échecs dans la transmission entre les générations. Impasses parfois annihilantes, entraves innombrables, qui toutes aboutissent au minimum à une amputation, à un sabotage des virtualités, voire à une destruction des rêves de l'enfance.
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