Résumé :
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La recherche dans le domaine de la dépendance aux substances toxicomanogènes est par nécessité pluridisciplinaire et aucun niveau d'analyse n'apportera de solution à un domaine aussi complexe. Le préalable, que l'on pourrait appeler le dogme fondamental, concerne la relation, nécessaire et corrélationnelle entre comportement, état mental et état cérébral. Qu'un organisme soit plus sensible qu'un autre aux effets d'une substance pharmacologique suppose que le cerveau soit dans un état cérébral particulier, déstabilisé ou hors de l'équilibre homéostatique , inversement l'interaction entre la molécule et le cerveau pourrait créer un équilibre plus compatible pour l'organisme. Au-delà, la prise réitérée de la substance et son interaction avec l'organe-cerveau place peu à peu ce dernier dans un état résultant de processus neuropharmacologiques menant à la dépendance. Un aspect essentiel de la réflexion actuelle, trop négligé encore, concerne les différences individuelles face à la vulnérabilité (neurobiologique donc) aux drogues. Il est clair que la plupart des sujets évitent tout naturellement ce moyen pour recourir à un équilibre psychobiologique, que de nombreux sujets peuvent absorber diverses molécules dans le cadre récréatif sans devoir répéter compulsivement l'expérience, que certains (peu) succombent à la nécessité de la reproduire et deviennent dépendants.
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