Résumé :
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Avant de commencer, je souhaite relever un élément : quand on pose la question : est-ce que enfants et adultes sont semblables ou différents ?, je m'interroge par rapport au fait même qu'on se pose cette question.|Oui, il y a des ressemblances et des différences, inévitablement, mais, il y a surtout une différence qui n'est pas qu'une affaire d'échelle : c'est que l'appartenance à des générations différentes induit des responsabilités différentes dans le chef des uns et des autres, et cela, on ne le dira jamais assez. Francis Martens a souligné ce matin le problème de l'indifférenciation en parlant des adultes infantilisés et des enfants qui aujourd'hui sont poussés à maturer à toute vitesse. Cette question est vraiment très délicate et falsifie la façon de penser cette différence de responsabilité. Ceci est tout à fait essentiel par rapport aux propos que je vais tenir. D'ailleurs l'attention accordée à la spécificité de la vulnérabilité de l'enfant, enfant qui par état est en situation de dépendance, me pose question tant dans la théorie analytique que dans la théorie systématique. Pour le dire de manière courte, dans la première compréhension de l'enfant passe par la transition de ce que le travail avec les adultes nous apprend (sans nécessairement prendre en compte la situation de dépendance de l'enfant), et dans la seconde le modèle de l'homéostasie place enfants et parents sur pied d'égalité face à la recherhce de moyens régulateurs, alors que les uns et les autres ne disposent pas des mêmes outils.
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