Résumé :
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Depuis treize ans, le Lincoln Hospital de New York utilise l'acupuncture comme traitement de base des toxicomanes. Un service fonctionnant selon la formule de l'hôpital de jour accueille quotidiennement 200 toxicomanes venus suivre un traitement de désintoxication. L'acupuncture atténue les symptômes de réaction à la privation, prévient le besoin irrépressible de drogue et fait augmenter le taux de participation des patients aux programmes de traitement à long terme. Les meilleurs résultats sont obtenus en traitant les patients en groupe, dans le cadre informel, l'intervention proprement dite consiste à appliquer aux points d'acupuncture de l'oreille externe des aiguilles, sans stimulation électrique. On utilise les mêmes points à chaque séance, quel que soit le type de drogue consommée par le toxicomane. La même méthode est utilisée pour traiter les cas de tension nerveuse excessive.|L'association nationale américaine de désintoxication par l'acupuncture (NADA) a organisé avec succès des programmes de formation à l'intention des médecins et du personnel médical, en s'inspirant de la technique et de la philosophie de l'acupuncture chinoise traditionnelle. En général, la formation comporte aussi des cours sur l'approche psychologique, les responsabilités déontologiques et les procédures de stérilisation adaptées aux conditions locales.|La NADA a mis en chantier un programme pilote visant à traiter un millier de toxicomanes ou de personnes soumises à des pressions psychologiques telles qu'elles pourraient être conduites à l'abus des drogues. Comme l'acupuncture peut intervenir dans tous les cas de toxicomanie ou de tension nerveuse, elle pourrait, associée à d'autres programmes de réduction de la demande de drogue, faire sensiblement baisser la demande illicite de stupéfiants.
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