Résumé :
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Objectifs : buprénophine constitue un progrès important dans la prise en charge du toxicomane. Mais elle peut être à l'origine d'accidents graves, voire mortels comme le montrent les 2 séries rapportées quand elle est prise par voie veineuse ou en association avec des benzodiazépines.|Méthodes : il s'agit d'une part d'une série de 29 cas cliniques de surdosages et d'autre part de 20 cas mortels en rapport avec une prise de buprénorphine haut dosage (traitement de substitution).|Résultats : Les observations cliniques d'intoxication aiguë concernent 9 sujets de sexe féminin et 20 de sexe masculin, âgés de 20 à 35 ans (m = 27,5 ans). Les sujets décédés sont presque tous de sexe masculin (19 cas), âgés de 14 à 48 ans (m = 26,6 ans). Les concentrations sanguines en buprénorphine sont toujours faibles (1,0 à 2,3 ng/ml, m = 1,4 ng/ml dans les cas cliniques , 1,1-29,0 ng/ml, m = 8,4 ng/ml dans las cas autopsiques). Une prise associée de psuchotropes est trouvée dans la quasi-totalité des observations, notamment des benzodiazépines dans 18 cas cliniques et 17 cas autopsiques, ce qui confirme les données de la littérature quant aux dangers de l'association buprénorphine-benzodiazépines. Un second facteur de risques est représenté par les détournement par vois intraveineuse des compriùés sublingaux à haut dosage (objectivé dans 8 cas autopsiques et 10 cas cliniques).|Conclusion : ces observations rendent souhaitable un réexamen des modalités actuelles de dispensation de la buprénorphine haut dosage dans le cadre des traitements de susbtitution.
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