Résumé :
|
Les familles qui nous consultent pour des problèmes liés aux drogues, notamment au haschich, rapportent souvent une écoute insuffisante, voire une banalisation de leur problème, de la part des professionnels. L'écoute de cette souffrance peut se révéler comme un préalable et un moyen d'aborder la crise familiale, liée fréquemment au vécu de l'adolescence avec une demande d'autonomie du jeune.|On constate des différences concernant la définition du problème. Côté familles, c'est la consommation ou le risque de consommation, généralement de haschich. Côté jeunes, il s'agit de difficultés d'ordre familial et/ou scolaire, mais jamais il n'est fait allusion à la consommation de produits en tant que problème. L'intervention précoce dans ces deux contextes contribue à prévenir l'escalade toxicomaniaque. Une partie importante des parents qui nous consultent, s'ils se sentent écoutés, vont pouvoir aborder des souffrances liées à leur propre vécu, libérant ainsi des énergies qui pourront être employées dans le processus de co-évolution familiale.
|