Résumé :
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Parents dépassés, professeurs impuissants, éducateurs déboussolés ou politiques en panne d'idées, cet ouvrage vous est destiné. Vous allez enfin pouvoir appréhender ce phénomène incompréhensible qui vous gâche une partie de l'existence : l'adolescent, cet extraterrestre de sexe féminin ou masculin, âgé de 13 à 18 ans environ.A travers ce livre de salubrité publique, l'auteur nous offre en effet un portrait moqueur, à la fois tendre et juste, de cette génération montante qui bouscule notre société d'adultes en perte de repères en lui réclamant un peu d'espace et de liberté.Nos ados sont souvent pénibles et irrationnels, ils sont parfois stupides voire déprimants, ils ne ressembleront jamais à nos rêves et nos désirs, ils nous feront toujours passer des nuits blanches, etc. Pourquoi ? Petites réponses et grands soulagements grâce à cet essai jubilatoire sur le péril jeune.Éducateur et chercheur, Étienne Liebig intervient depuis trente ans auprès d'adolescents de tous les milieux.Extrait du livre :Ce petit ouvrage modeste, un brin provocateur, s'adresse en particulier aux parents et aux spécialistes de l'adolescence. On me dira qu'il faut être un peu téméraire ou prétentieux, quand on n'est pas psy, pour écrire un livre sur les ados. Peut-être. Je n'ai jamais bien compris pourquoi des professionnels payés pour aider les gens présentant des pathologies seraient les mieux placés pour parler des jeunes en général. Il me semble que les parents, les profs, les animateurs, les éducateurs sont également habilités à réfléchir sur cette jeunesse qu'ils côtoient chaque jour, hors d'un cabinet ou d'une clinique spécifique.Au cours de ma longue expérience d'éducateur aux côtés des adolescents, je n'ai jamais ressenti chez eux ce grand trouble indicible dont on nous parle en permanence. J'ai vu des individus en construction, parfois en crise passagère, qui pensent à vivre, à s'amuser, à faire l'amour et à imaginer l'avenir, les yeux fermés et l'espoir chevillé au corps.Les ados, filles et garçons, élaborent au jour le jour leur place dans une société toujours plus sclérosante, qui prétend contrôler chacun de leurs actes. Ils essaient, maladroitement, de trouver quelques espaces de liberté et, pour cela, nous marchent sur les pieds.Les adolescents énervent, exaspèrent, et se rendent souvent insupportables. Autour de moi, j'ai vu craquer des mamans et des papas extraordinaires ; j'ai vu des crises de larmes, du stress et de la fatigue morale chez des parents à bout de forces ; j'ai vu aussi des professionnels irréprochables s'arracher les cheveux. À ceux-là je dis : Osons proclamer sans culpabilité que «les ados sont plus chiants qu'une pluie d'automne». Cela nous fera du bien... et ne nous empêchera pas pour autant de les aimer.
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