Résumé :
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"Dans la dernière décénnie, une "" préoccupation sociale "" face à la délinquence est apparue dans de nombreux pays occidentaux suite à la diffusion, dans de larges pans de leur population, d'un sentiment d'insécurité personnelle, accompagné de la perception d'une très sérieuse augmentation de la délinquance et du risque de victimation. La suisse a longtemps fait figure d'un pays épargné par la délinquance. Cette perception irénique persiste-t-elle, alors que les médias locaux et ceux des pays voisins se sont emparés du thème de l'insécurité ? En reconceptualisant le sentiment d'insécurité comme un élément d'un système de représentations plus large touchant à l'intensité de la délinquance perçue, à ses acteurs et ses formes, cet article montre, sur la base d'un échantillon représentatif de la population résident en Suisse francophone, que quatre champs représentationnels de la délinquance s'opposent actuellement les uns aux autres, révélant la présence d'attitudes fondamentalement différentes face à la modernité."
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