Résumé :
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Étant donné la liberté de parole qui est de règle, on pourrait imaginer que la séance analytique se passe à parler de sexualité. En fait, ce n'est pas tant de sexualité qu'il est question que de sexe, et du sexe au sens identitaire, pour désigner ce qui assigne le sujet dans un genre ou dans l'autre. L'article montre que le sexe en effet n'est pas seulement un objet partiel, de type phallique, ou un organe génital, c'est aussi un objet de type idéal qui incarne les potentialités propres à chacun des deux sexes. C'est pourquoi, dans l'analyse, la sexualité idéale, fondée sur cette idéalisation du sexe, l'emporte largement sur les deux autres (pulsionnelle et génitale). Dans «l'amour de transfert», l'analyste ou l'analyse incarnent d'abord les idéaux en question et c'est problématique si l'analysant ne parvient pas à les détacher de sa personne ou de la situation, de façon à les investir en connaissance de cause - évolution nécessaire aussi dans la vie de couple.
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