Résumé :
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Le trouble des conduites chez l’enfant est aujourd’hui au centre des préoccupations de prévention et de soins de l’enfant en psychopathologie, et ce, notamment, sous l’impulsion du politique. La tendance actuelle prône en effet une certaine biopolitique de la délinquance juvénile selon des assises épistémologiques mal assurées. L’histoire scientifique de ce trouble résulte en fait de l’évolution conjointe de deux notions – l’instabilité psychomotrice et l’hyperactivité, placées sous les champs de la psychodynamique d’une part, des sciences neurodéveloppementales, d’autre part. Or la nosologie, l’étiologie, le traitement des troubles requièrent une appréhension polyfactorielle, sans céder à l’urgence d’une demande sociale qui nie le singulier au profit de critères normatifs. En ce sens, il peut être paradigmatique de dresser un état des lieux autour du trouble des conduites pour penser les orientations à venir de la pédo-psychiatrie.
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