Résumé :
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Les jeux entre polarités sont constitutifs de la conflictualité au sein des groupes comme au sein de la psyché du sujet , or, dans les groupes professionnels qui œuvrent dans le champ de la mésincription (soin, travail social, etc.), la fluidité est peu tolérée, et les emplacements subjectifs sont poussés par les publics accueillis à la radicalisation, à la rigidification. Face au trouble et à la confusion, inhérents à ces prises en charge, la défense la plus immédiate et la plus courante est celle d’une rigidification, d’une érection phallique censée garantir une imaginaire cohésion du sujet et du groupe – l’érection d’une position héroïque, d’un « Savoir » fétichisé, d’une position d’emprise et de domination, opère à partir d’une confusion entre les registres masculin, paternel, et phallique.|S’extraire d’une telle position suppose de consentir à la violence de la déliaison mortifère et d’expérimenter qu’il est possible de se déprendre , d’expérimenter que l’équipe est à même de restaurer chacun dans sa professionnalité à partir d’un consentement à un féminin (de liaison) et au travail de l’après-coup. Ce travail du creux et du manque restaure le groupe dans un plaisir de pensée mis en partage.
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