Résumé :
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Depuis quelques années, le thème de la crise de l’autorité et de sa nécessaire restauration a envahi les médias. La famille est ainsi désignée comme le système responsable de son abandon et mais aussi celui où doit se produire sa restauration. Cet article aborde les conséquences de l’introduction de ces thèmes dans les systèmes familiaux et de la pression pour en faire l’objectif des thérapies familiales. Le résultat n’est pourtant guère concluant. Il y a une accentuation des impasses relationnelles dans les familles et avec ses environnements sociaux , c’est aussi un élément de stigmatisation irrationnelle des familles en difficulté. Les relations parents-enfants ont pour base la solidarité intergénérationnelle. Elles ne sont jamais irrémédiablement structurées par des rapports d’autorité. Ceux-ci sont le produit d’une demande sociale extérieure à la dynamique familiale. En conclusion, cet article s’interroge sur la possibilité dans le contexte actuel d’une pratique thérapeutique non-autoritaire favorisant l’auto-organisation et l’autonomie émancipatrice.
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