Résumé :
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La mutation sans précédent des rapports de sexe et des rapports familiaux, en permettant l’émancipation féminine, a fragilisé la position paternelle après la séparation. Les pères connaissent ainsi bien souvent d’avoir des difficultés à continuer à voir leurs enfants, qui vivent pour la plupart avec leur mère. La résidence alternée peut apparaître alors comme un instrument privilégié pour promouvoir le processus de démocratisation de la famille, et restaurer une position paternelle déstabilisée par la séparation. Les critiques à son égard quant au mal-être possible de l’enfant dans la situation d’alternance montrent la nécessité que soit bien établie cette pratique, en aidant les parents à dissocier leur conflit conjugal de leur rapport à leur enfant, et permettant ainsi que ce dernier soit préservé du retentissement du conflit parental. L’alternance ouvre alors sur une coparentalité, que porte désormais l’évolution juridique, et dont bien des enfants et leurs parents se montrent satisfaits.
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