Résumé :
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Le travail d’humanisation implique que chaque enfant – in-fans, non parlant – se réapproprie ce qui spécifique de la condition humaine, à savoir qu’il est un être parlant. Ceci exige que l’absence soit inscrite comme toile de fond de son existence alors que le début de celle-ci est d’abord marqué par la présence. Quatre éléments de base sont donc à prendre en compte pour cette humanisation: l’enfant qui doit consentir à sa condition, la mère et le père dans leurs fonctions respectives mais aussi le discours social. À propos de ce dernier, il faut aujourd’hui identifier deux forces particulièrement puissantes qui vont se coaliser pour rendre plus difficile, voire entraver le travail d’humanisation: l’évolution du lien social vers «l’égalitariat» et l’entreprise néolibérale. Nous devons prendre la mesure des conséquences de cette évolution pour y faire face. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous en relevons ici trois traits particulièrement importants : les effets sur la clinique, sur le maniement du transfert, et la question épistémologique de la manière dont le psychanalyste peut être présent dans la cité.
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