Résumé :
|
En Suisse, les efforts nécessaires à la mise en place d'une politique alternative sur les drogues ont fortement mobilisé le système politique. Il en découle deux conséquences majeures. L'une positive, l'autre négative. Tout d'abord, au niveau sociétal, les innombrables discussions (et votations, dans le cadre de la démocratie semi-directe helvétique) permettent un apprentissage collectif de l'ensemble du corps social, contribuant à lui donner une forte légitimité et à mieux appréhender ces questions. Considérant qu'une bonne partie des problèmes liés aux addictions provient de la réaction de la société envers des comportements reprouvés (stigmatisation), ce nécessaire dialogue est le bienvenu, car il permet de mieux expliquer et d'agir sur les représentations sur le long terme, en donnant une juste place de citoyens aux personnes qui consomment des drogues. [Extrait]
|