Résumé :
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Le discours dominant sur l'alcoolisme , tenu par la communauté médicale nord-américaine et repris par les Alcooliques Anonymes soutient que la personne dépendante est en fait une personne malade. Prétendre ainsi que l'alcoolisme est une maladie devant laquelle la personne est en perte de contrôle (une fois alcoolique, toujours alcoolique), c'est affirmer d'avance l'échec d'un individu à pouvoir se reprendre en main et considérer que la seule prescription possible est l'abstinence totale. Le concept de maladie suppose que la personne souffrante est dépossédée de sa volonté alors que c'est justement d'être privée du pouvoir sur sa propre vie dont elle souffre. La médicalisation de l'alcoolisme contribue ainsi à déresponsabiliser et à déculpabiliser l'individu et son réseau sociofamilial en ne lui offrant pas les moyens réels de s'en sortir.Au contrôle toujours croissant de l'approche médicale, l'auteur oppose une approche qui met en valeur les compétences des êtres humains et leur capacité de procéder à des changements dans leur style de vie, et dans leur milieu social, familial et professionnel. Ce livre veut provoquer une prise de conscience pour que de nouvelles approches s'inspirent plus des forces des individus que de leurs faiblesses.
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