Résumé :
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« Dépendants », « malades », « marginalisés », « délinquants » ... les individus qui associent la consommation de produits psychoactifs à une précarité de condition ne cessent d'être discrédités, stigmatiséset relégués. Pourtant, derrière cette figure extrême et souvent caricaturée des« toxicos ', se cache en réalité un paysage plus contrasté, où le goût - la recherchede plaisir, la gestion des émotions - côtoie la peine: la répression, la précarisation, les violences, les prises de risques,la prison et la mort.Face à la forte actualité mise en scène en termes de sécurité et de santé publique- les politiques publiques tendant à individualiser la « faute» au détriment de la prise en compte collective et à privilégierl'incrimination plutôt que la réduction des risques -, cet ouvrage s'attacheà comprendre la manière dont plusieurs générations d'adolescents et de jeunes adultes vivant en quartiers populairesont rencontré, à partir de la seconde moitié des années 1980, les drogues illicites. À travers de nombreux récits de vie, la reconstitution des interactions observées sur différents territoires (cités de banlieue, quartiers de Paris) et la manière dont les personnes elles-mêmes attribuent du sens à leurs conduites, l'auteur montre comment certaines d'entre elles se construisent autour de ces drogues un véritable monde social, assurant à la fois des fonctions de socialisation, d'échanges sociaux et économiques et de recherche de sensations.
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