Résumé :
|
À travers l’examen du statut vital et des causes de décès d’une cohorte d’individus interpellés pour usage d’héroïne, de cocaïne ou de crack au cours des années 1990, cette étude donne, pour la première fois enFrance, des éléments chiffrés sur la surmortalité de personnes présumées consommatrices de ces produits. Comparé à la population française du même âge et du même sexe, le risque de décéder est élevé : il est multiplié par 5 pour les hommes et par 9 pour les femmes. Cette surmortalité s’explique par l’importance des taux de mortalité par Sida et par surdose mais ne s’y réduit pas. En effet, on observe que les taux de mortalité sont également significativement plus élevés dans cette population pour la quasi-totalité des autres causes de décès. Par ailleurs, cette étude permet de confirmerle mouvement de baisse des décès par surdose observé à travers d’autres données au cours des années 1990. Concernant la cohorte de personnes interpellées pour usage de cannabis, il apparaît en revanche que lesrésultats en termes de mortalité peuvent être largement biaisés par la présence de consommateurs cachés de substances à plus haut niveau de risques.
|